Le mépris de classe des années 1930 à nos jours

Article rédigée par Gérard Noiriel et relayé par DIFF PORASG le 08/03/2019 à 18:06
Dernière mise à jour le 08/03/2019 à 18:06
Thématique : Politique
Zone géographique concernée : France
Zone géographique de diffusion : France


Dans mon précédent blog, j’ai cité les propos que Gaspard Gantzer a tenus sur la chaîne C News, le 19 février, après la manifestation des gilets jaunes. « Je suis sûr que si on faisait des tests de QI à l’entrée des manifestations, il n’y aurait pas grand monde ! » J’ai reçu récemment un message de sa part, regrettant que je n’aie pas suffisamment replacé cette phrase dans le contexte de l’émission télévisée où elle a été prononcée. Cette critique, exprimée d’une façon bienveillante, m’a incité à m’interroger sur moi-même. N’aurai-je pas été victime du syndrome de l’intellectuel qui critique les élites tout en se conduisant lui-même comme le porte-parole auto-proclamé des classes populaires ? Cela m’a conduit à approfondir ma réflexion sur la question du « mépris de classe ».